Parcs et espaces naturels - Royan
Parcs et espaces naturels
Avec ses espaces naturels et paysagers, Royan compte de nombreux îlots de verdure formant un ensemble de 173 hectares répartis sur tout son territoire communal.
Depuis des années, la Ville s’attache à les entretenir, pour mieux les préserver et les promouvoir, en les intégrant dans sa politique globale d’urbanisme et de protection du patrimoine.
Inscrite sur la liste des communes estuariennes au titre de la Loi Littoral, notre Ville doit repérer les espaces dits « Espaces Naturels Remarquables » (ENR) afin de protéger les milieux indispensables au maintien des équilibres biologiques. En élaborant un programme de suivi et d’entretien de ces ENR, la Ville de Royan s’est engagée à veiller au bon état des espaces naturels urbains et périurbains.
Lac de la Métairie
Aménagé au début des années 1970, le Lac de la Métairie est un plan d’eau artificiel, voisin du marais de Pontaillac. Il a été créé un peu avant les lotissements voisins afin de récupérer les eaux pluviales et de réduire le risque d’inondations. Il collecte aujourd’hui un secteur bien plus vaste que le seul quartier de la Métairie.
Le lieu est aussi un parc paysager conçu pour l’accueil du public. Autour du plan d’eau, on peut voir des plantations d’arbres et d’arbustes d’ornement. Des points de vue sont également aménagés pour s’approcher des berges et contempler le paysage.
Le secteur est un refuge pour de nombreuses espèces animales sauvages, dont certaines sont protégées : Cistude d’Europe, Héron cendré, Brochet d’Aquitaine, Loutre d’Europe… Autour du lac, on retrouve aussi des espèces domestiques et des espèces exotiques et envahissantes : ragondins, oies, canards, tortues dites de Floride, poissons-chats…
Circulation et activités réglementées
La circulation des véhicules est interdite autour du Lac de la Métairie. Seuls sont autorisés les véhicules de secours et des services de la commune, ainsi que la circulation des vélos, côté ouest autour du Lac, de la passerelle à la rue Adolphe Adam.
Toutes activités nautiques ainsi que les baignades sont interdites dans le lac.
La pêche est interdite de 20h00 à 8h00.
Sont également interdits sur le site : les pique-niques, les feux de quelque nature que ce soit, le camping et le caravaning.
Les chiens doivent être tenus en laisse.
Jardin Guillaume Gillet
Le jardin qui se trouve derrière l’école Louis Bouchet faisait autrefois partie du parc de la villa le Chant des Oiseaux, propriété de la famille de Perpigna. Cette villa, construite vers 1887 par l’architecte bordelais Bertrand Alfred-Duprat, a été fortement endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Un abri de la Défense Passive a été aménagé pendant la guerre dans la partie nord-est du parc de cette propriété. Suivant un plan en zigzag, il permettait d’accueillir une centaine de personnes en cas d’alerte. Pendant la Reconstruction, une école provisoire, dite « de Perpigna » est bâtie sur les terrains de la villa, qui sont ensuite achetés par la Ville. Ce parc, maintenant ouvert au public, a fait l’objet d’aménagements récents : arboretum, aire de jeux, boulodrome, sentier des sens…
La Ville de Royan a souhaité rendre hommage à l’architecte de l’église Notre-Dame en donnant son nom à ce jardin.
Abri de défense passive
Aire de jeux
Crédit photo : A.Charpentier - Ville de Royan
Arboretum
Boulodrome
Sentier des sens
Jardin du Parc & Riveau de Vallières
Créé et aménagé par l’homme, le Jardin du Parc a toujours eu pour vocation d’accompagner les espaces urbains environnants. Le cordon dunaire, situé derrière la plage de la Grande Conche, a ainsi été végétalisé dès le XVIIIème siècle.
En 1886 fut inauguré un vrai parc de loisirs. À l’époque, on y trouvait un restaurant, une pâtisserie, un kiosque, des jeux et un théâtre de verdure. Un tramway permettait de déplacer les usagers du centre-ville vers ce jardin. Aujourd’hui le lieu reste animé par des spectacles, la présence d’un mini-golf, d’une aire de jeux et d’un fronton de pelote basque. Il est aussi apprécié par les promeneurs et les habitants du quartier.
Le Riveau de Vallières serpente lui dans le secteur boisé du Parc. Il marque la délimitation entre les communes de Royan et de Saint-Georges-de-Didonne. Ce ruisseau est l’exutoire naturel du marais de Boube et Belmont. Busé à ses deux extrémités et ceinturé par les habitations, l’eau circule entre ce qu’il reste des dunes. Au niveau du boulevard Frédéric Garnier, sa course se prolonge dans une longue canalisation qui se termine sur la plage de la Grande Conche.
Dans ces lieux d’agrément, la Ville de Royan s’efforce d’appliquer des principes de gestion différenciée.
Au sein du Parc, certains secteurs, délimités par un balisage, ne sont fauchés qu’une à deux fois par an. Cette pratique permet de favoriser le développement de la flore spontanée. C’est également le cas pour les abords du sentier qui longe le riveau. Une tonte moins rase et moins fréquente permet de voir fleurir des orchidées sauvages.
Le Jardin du Parc et le Riveau de Vallières font l’objet d’inventaires naturalistes réguliers et d’aménagements en faveur de la faune et de la flore sauvages. À ce titre, le site est classé en « Refuge LPO ».
Marais de Pontaillac
Cette zone humide borde la limite ouest de la commune de Royan. La source principale du marais (près de la voie express) alimente le riveau Saint-Nicolas qui marque la limite avec la commune de Vaux-sur-Mer. L’eau douce qui circule dans les canaux s’écoule ensuite vers la plage de Pontaillac.
Le marais a pris naissance à la fin du néolithique, il y a plus de 4 000 ans. Les dépôts de vases et la formation de dunes ont progressivement bouché l’exutoire de cet ancien golfe marin. Le secteur de Pontaillac commence d’abord à se modifier au XIIème siècle, avec l’installation des moines et les pratiques agricoles, puis au XIXème siècle, avec l’essor du tourisme. Ce n’est qu’à partir de 1950 que l’urbanisation va considérablement se développer en périphérie des marécages.
Si elles sont maintenues dans un bon état de conservation, les zones humides permettent de remplir des services essentiels comme :
- préserver la biodiversité : milieu de vie pour de nombreuses espèces sauvages,
- réguler l’hydraulique : rétention des crues, contrôle des débits, recharge des nappes,
- améliorer la qualité de l'eau : équilibre des nutriments, épuration des bactéries, filtration des matières en suspension.
De récents inventaires naturalistes menées dans le marais de Pontaillac ont permis de mettre en évidence une étonnante biodiversité :
- plus de 250 espèces végétales,
- plus de 50 espèces d’oiseaux,
- près de 10 espèces de mammifères et 7 espèces de reptiles et amphibiens,
- nombreuses espèces d’invertébrés (papillons, libellules, etc.) dont certaines à forte valeur patrimoniale.
Au détour des prairies humides, il est ainsi possible d’observer des espèces emblématiques comme l’Orchis des marais, le Busard des roseaux ou encore la Cistude d’Europe (petite tortue d’eau douce autochtone).
Pour protéger le marais, La Ville de Royan et le Conseil Départemental ont approuvé en 2014 la création d’une Zone de Préemption au titre des Espaces Naturels Sensibles (ZPENS de 41 hectares). Dans ce périmètre le Département, ou à défaut le Conservatoire du Littoral, peut acquérir des terrains par priorité à toute autre personne. En 2021, le site a également été reconnu comme Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF).Jardins potagers du Vallon de Ration et du Vivier
Sur une vaste prairie, située derrière le Centre Audiovisuel de Royan pour l’Etude des Langues (CAREL), la Ville de Royan a souhaité créer un espace dédié à la culture de jardins potagers. La commune a progressivement fait l’acquisition de parcelles pour délimiter une soixantaine de jardins familiaux.
En 2023, la Ville a engagé une démarche similaire sur des terrains au Vivier (dans le marais de Pousseau, près de la voie express). Une dizaine de jardins viennent ainsi compléter la liste des espaces potagers proposés à la location.
Au fil des années, le Vallon de Ration est devenu un lieu de partage où sont proposées des visites et des rencontres festives sur des thèmes en lien avec la nature. Le site est également un lieu d’expérimentation pour des activités plus respectueuses de l’environnement. Grâce au soutien des « Moutonniers de l’Estuaire » par exemple, la Ville entretient une partie des prairies avec de l’écopâturage. La présence des moutons et de l'âne Shrek est ici une alternative aux interventions mécaniques.
En haut du Vallon, on retrouve un grand verger conservatoire planté en 2015 avec les enfants des écoles primaires de la commune. Un rucher a également été installé à proximité dans un espace clos. Les abeilles favorisent ainsi la pollinisation des arbres fruitiers.